Friday, December 21, 2012

TATTOO

Tattoo
"Smoke & Mirrors Series"
Lith. Silver gelatin print.

Thursday, December 20, 2012

REFLECTIONS

"Reflections"
"Smoke & Mirrors Series"
Pinhole. Silver Fiber Print.

Wednesday, December 19, 2012

JUNGLE VIDEO

JUNGLE VIDEO
"Smoke & Mirrors" Series
Pinhole. Silver Gelatin Print.

Monday, December 17, 2012

ONLY

ONLY
"Smoke & Mirrors Series"
Pinhole. Silver Gelatin Print.

Tuesday, December 11, 2012

Monday, December 10, 2012

Tuesday, December 4, 2012

Tuesday, October 9, 2012

LIQUOR

LIQUOR
16x20 Silver Gelatin Print
Chromoskedasic / Bleach / Selenium

Sunday, October 7, 2012

Thursday, October 4, 2012

SHOP

SHOP
16X20 Silver Gelatin Print
Chromoskedasic / Bleach / Selenium / Polytoner

Monday, October 1, 2012

PAWNSHOP

PAWNSHOP
16x20 Silver Gelatin Print
Chromoskedasic / Bleach / Selenium / Polytoner


Monday, September 10, 2012

FOSSILE 2

                                                                  
FOSSILE 002
16X20 Silver Gelatin Print
Chromoskedasic / Bleach / Selenium

Wednesday, September 5, 2012

TV BIG 001


TV BIG 001
16x20 Silver Gelatin Print.
Lith / Chromoskedasic / Selenium

Tuesday, September 4, 2012

COFFEE 001


COFFEE 001
16x20 Silver Gelatin Print
Lith / Chromoskedasic 

Friday, August 31, 2012

FOSSILE 001


Fossile 001
16x20 Silver Gelatin Print
Lith / Chromoskedasic / Polytoner.

Wednesday, June 6, 2012

Monday, April 2, 2012

Urban Exposure



Si Guillaume Zuili est un photographe de la ville, son œuvre n'a rien de documentaire. Il en explore l'espace, le temps comme la mémoire. Ici, la photographie apparaît, dans son procédé comme ses procédures et ses dispositifs, non pas comme un moyen d'inscrire le réel, mais de le réécrire, le réinventer, sur un mode hallucinatoire qui trouble, altère notre perception et la met en question. Amoncelés, découpés, à vif, déclinés, les symboles du rêve californien semblent hanter les images. Dans l'espace soudain devenu incertain de la photographie, se trame une ville qui se dessine et tout à la fois se disloque que ce soit dans les photomontages comme dans les déclinaisons d'une même image.

Les photomontages d'abord. Guillaume Zuili renoue avec une pratique chère aux avants-gardes, aux constructivistes, aux dadaïstes comme aux surréalistes et la renouvelle. Images composites, images à rêver, à défaire et reconstruire le monde. Il s'agit ici de trancher dans le vif, dans les négatifs, de déconstruire le visible pour une traversée/transposition vers une autre réalité. Guillaume Zuili se réapproprie les codes et les symboles (enseignes, signalétiques, typographies, voitures, buildings…) qui jalonnent l'american dream. La grande ville, alors fantasmée et fantasmatique... Il ne faudrait pas y voir un habile subterfuge visuel, un simple artifice de collage. Rien de décoratif. Par ce jeu de morcellements, d'éclatements et d'altérations, ce bouleversement des échelles, alors que tout se disjoint et se désunit entre figuration et abstraction, la réalité, le temps, l'espace, perdent pied, basculent et s'incarnent, renouvelés, dans l'image. Les signes comme les textes ne deviennent pas autant de motifs, mais inscrivent une réécriture du réel, par le truchement du regard et des interventions du photographe. Guillaume Zuili donne à voir des images palimpsestes (puisqu'elles sont la destruction et reconstruction d'un espace visuel et urbain, empreintes mémorielles, sédimentaires, découpées et rassemblées), fragmentées et fragmentaires, des visions d'où émerge un au-delà de la réalité comme de la photographie.

Maintenant, une même image se décline. Il ne s'agit pas d'un exercice de variations sur un même thème. Evidemment, les photographies font écho aux œuvres du Pop Art, aux déclinaisons sérigraphiées d'Andy Warhol sur les portraits de stars hollywoodiennes, de boîtes de soupes Campbell ou de bouteilles de Coca-Cola. Mais ici il s'agit de photographie. Et en interrogeant les codes de l'imagerie populaire, Guillaume Zuili interroge la mémoire collective et ses rapports aux symboles de la grandeur américaine, mais en les démultipliant dans des variations qui semblent pouvoir s'étendre à l'infini, il interroge également le rapport de la photographie dans sa reproductibilité et sa capacité de multiplication du réel.
Par un talent d'alchimiste, quand dans le secret du laboratoire se joue et se conspire un savant processus pictural, de la lumière, de la couleur, de la matière et que d'un seul et même négatif surgissent le visible et l'invisible. Ce n'est pas pour autant une démonstration de force ou d'évidente maîtrise, mais la preuve tangible que le tirage, s'il est une technique, est aussi un art tant il devient à lui seul un moyen d'expression.
L'image coule, se submerge, flue et reflue, tour à tour subtile, nuancée ou explosive, presque. Guillaume Zuili brouille les pistes. Donne un sentiment d'étrangeté comme de déréalisation. Le réel ainsi reproduit et démultiplié semble malmené, mis à mal, épuisé pour donner lieu à des images fantômes, images oscillantes et résiduelles, images éblouissements.

L'art ne rend pas le visible, il rend visible, écrivait Paul Klee.
La photographie de Guillaume Zuili est de cet ordre, celui de la révélation, de l'évocation/invocation d'une ville réinventée, de sa mémoire, ses mirages et ses symboles. Il le dit lui même : "I go straight to the symbols and leave reality" .

Caroline Benichou

This is not a variations exercise on the same theme. Obviously, these photographs echo works of Pop Art, silk-screened Andy Warhol’s variations of Hollywood stars’ portraits, Campbell’s Soup cans or bottles of Coca-Cola. Here, however, we’re talking about photography. By questioning the codes present in popular imagery, Guillaume Zuili interrogates our collective memory and its relationship to symbols of American grandeur, by reducing them to variations that seem to go on forever. He also questions the relationship between photography and its reproducibility, its capacity to multiply reality.

When the learned pictorial process of light, colour and matter is schemed and played out in the arcane lab to obtain the invisible and the visible out of a single negative - there lies the talent of an alchemist. It is not so much a demonstration of strength or of apparent control, as it is the tangible proof that the print, as well as being a technique, is certainly an art as it becomes a means for expression.

The photograph runs, overwhelms, ebbs and flows, at times subtle, nuanced or even nearly explosive. Guillaume Zuili covers his tracks, provides as much a feeling of eccentricity as of de-execution. Then, reality reproduced and reduced as such seems mishandled, damaged, exhausted to give way to phantom images, oscillating and residual images, stunning images.

“Art does not reproduce the visible; rather, it makes visible” wrote Paul Klee.

Guillaume Zuili applies this method, a scheme of revelations, of evocation/invocation of a reinvented city, of his memory, his mirages and his symbols. He says so himself: “"I go straight to the symbols and leave reality" .

Caroline Benichou

URBAN EXPOSURE
Photographic installation by Guillaume Zuili
April 7 - May 6, 2012.
Opening reception April 7, 7-10 PM.
Fabien Castanier Gallery
12196 Ventura BLVD, Studio City, CA 91604